Plus de 1000 personnes vivent à bord d’un bateau sur la Tamise maritime, entre Teddington Lock et Thames Barrier. Plus de 4000 bateaux sont enregistrés à des fins résidentielles sur les autres voies navigables de la capitale. Plus de 30.000 personnes résident sur un navire au Royaume Uni.

Quelles sont les règles et coûts associés à ce mode de vie ?

Il est possible de trouver des « narrow boats » d’occasion (bateaux étroits, habituellement utilisés sur les canaux) à partir de £15,000 et des « dutch barges » (péniches) aménagées à partir d’environ £100,000.

Narrow boat amarré à proximité du pont d'Hammersmith

Narrow boat amarré à proximité du pont d’Hammersmith.

Au prix d’achat (et éventuellement de restauration), que vous ne pourrez pas financer par un prêt hypothécaire en l’absence de garantie foncière, il faudra ajouter les coûts d’amarrage qui ont flambé à Londres ces dernières années, comme le reste du marché immobilier, en raison du jeu de l’offre (faible) et de la demande (massive).

Le minimum sera de l’ordre de £2,000 par an à Londres (pour un petit bateau sur les canaux) jusqu’à plus de £2,000 par mois sur les pontons les plus prisés de la capitale. Les résidents permanents devront en outre s’acquitter de la council tax (compter £100+ par mois).

Bateaux résidentiels à Wandsworth

Barges résidentielles à Wandsworth

À Londres, la plupart des vendeurs de bateaux résidentiels valorisent dans leur offre l’existence d’un contrat d’amarrage permanent qui peut, sous certaines conditions, être transféré à l’acheteur (ce n’est pas automatique car, comme pour toute autre forme de bail, cela requiert l’accord du propriétaire, tant sur le principe que sur le coût de la location).

Le Canal & River Trust propose une estimation des autres coûts:

• assurance: £200 par an
• license:  jusqu’à £1,100 par an
• certificat de sécurité (tous les 4 ans): £150
• carburant, maintenance et évacuation des déchets / eaux usées: £100 à £200 par an, en fonction des déplacements

À noter: sur les canaux il est possible de naviguer sous le statut de croiseur continuel (continuous cruiser) afin d’éviter de devoir s’acquitter des frais d’un amarrage résidentiel. Mais cela implique de véritablement voyager, sur des distances significatives, et non de butiner d’un endroit à l’autre sur les rives de la capitale. Les croiseurs continuels ont le droit de rester amarrés au même endroit pendant une période de maximum 14 jours.

Un documentaire de Totally Thames sur les villages flottants de la Tamise.

 

Superbes photos d’intérieurs de bateaux résidentiels, par Katherine Fawssetthttps://thamesfestivaltrust.org/our-work/heritage-programme/life-afloat/photography-gallery