Le premier acte parlementaire réglementant le travail des bateliers (watermen), pilotes de bachots (wherrymen) et de péniches (bargemen) remonte à 1514, sous le règne d’Henry VIII.

En 1555 un nouvel acte parlementaire édicta les règles de l’apprentissage du métier de batelier et en 1700 les allégeurs rejoignirent leurs confrères pour former la « Company of Watermen and Lightermen » (Compagnie des Bateliers et Allégeurs), toujours active aujourd’hui.

La Compagnie est gouvernée par une Cour d’Assistants dirigée par le Maître entouré de quatre directeurs (wardens), élus annuellement par la Cour. Le siège de la corporation, Watermen’s Hall, est situé au 18 St Mary At Hill à Billingsgate, dans la City. Datant de 1780, c’est le dernier exemple d’un bâtiment corporatif de l’époque georgienne.

 

compagnie des bateliers et allegeurs
 

La Compagnie réunit aujourd’hui plus de 390 Freemen propriétaires de bateaux et environ 500 Journeymen Freemen (compagnons) ayant conclu avec succès un apprentissage de cinq ans (jadis 7) du métier de batelier ou allégeur (correspondant au « certificat de conduite des bateliers »). La notion de liberté que l’on retrouve dans l’appellation Freemen nous rappelle qu’il fut un temps où l’apprenti devait au sens propre gagner les honneurs de sa liberté professionnelle avant de voler de ses propres ailes (ou, dans le cas qui nous occupe, de naviguer avec ses propres rames). Le métier était souvent transmis au sein d’une même famille, créant de véritables lignées de bateliers et/ou allégeurs.

À la différence d’autres organisations professionnelles, la Compagnie ne bénéficie pas de la livrée (livery) des  « Worshipful companies », les corporations reconnues par la City of London sous le label des Livery Companies of the City of London. Cela s’expliquerait par diverses raisons historiques, notamment le fait que ces marins n’étaient pas traditionnellement des habitants de la City et aussi le fait que jusqu’à la moitié du 19ème siècle la Royal Navy aurait profité de cette absence de protection statutaire pour enrôler des marins expérimentés – via son redouté « press gang » – afin de renforcer ses effec