Au tournant du 19e siècle, l’Empire Britannique était en pleine expansion. De grandes inventions voyaient alors le jour. L’arrivée de la machine à vapeur accéléra le développement industriel et le commerce s’intensifia. Les conséquences pour le trafic sur la Tamise furent pour le moins catastrophiques, puisqu’aucune véritable réglementation n’avait été mise en place jusque là. Les accidents et les pillages se multiplièrent. Le chaos s’empara du Port de Londres, qui se lança à la recherche de sites susceptibles d’accueillir de nouveaux docks, plus larges et plus profonds. La construction de l’East et West India Docks en 1802 et 1803 ne suffit pas à réduire la pression. La situation nécessitait une solution plus radicale.

C’est alors qu’un groupe d’entrepreneurs, sous l’impulsion de l’ingénieur George Parker Bidder, lança l’ambitieux projet de construction des plus grands et plus profonds docks du monde. Londres pourrait ainsi répondre à l’expansion du trafic de marchandises pour au moins 100 ans.

Georges Parker Bidder Royal Docks

Georges Parker Bidder

En 1847, Bidder avait été l’instigateur d’une ligne de chemin de fer entre Stratford et North Woolwich, surnommée par les critiques Bidder’s Folly, la folie de Bidder. Il fut à nouveau pris pour un illuminé en annonçant l’emplacement choisi pour son projet de docks: les marécages à l’est de la ville, mieux connus sous le nom de Land’s End.